« Rester affamé, rester fou »

C'est Steve Jobs qui aimait dire cela. La faim permet d'avancer, de se remettre toujours en question. De s'améliorer et surtout de créer. La faim nous rend fou, elle nous oblige à trouver des solutions non conformes et pourquoi pas également à nous réinventer de nombreuses fois.
La faim permet aussi de rester vigilant et réceptif aux nouvelles idées. « Le chasseur doit toujours avoir un peu faim, car la faim avive les sens. » écrit Luis Sepúlveda dans Le Vieux qui lisait des romans d'amour
Elle laisse aussi à l'imaginaire une part de travail... « La vraie beauté doit laisser sur sa faim : elle doit laisser à l'âme une part de son désir.» écrit Amélie Nothomb dans Le Sabotage amoureux.
Pour moi, l'écriture est une faim. Un désir profond, une nécessité qui vous poussent à passer des heures à pianoter sur un clavier. À ciseler chaque mot, affiner chaque dialogue, irriguer chaque personnage de votre propre sang. Cette faim, c'est aussi celle du lecteur qu'il faut entretenir. S'il n'éprouve pas le besoin viscéral de finir votre livre pour connaître la fin, vous avez échoué.
Dessin : Simon's Cat